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ACTUALITES / Protection de l'enfance

Parler à l’oreille des poneys, un outil éducatif

Un espace dégagé, un enclos construit et voilà de la place faite pour 2 ponettes, Crevette et Luciole, 2 nouvelles résidentes du SAJ. Avec elles, les jeunes se découvrent de nouvelles capacités, de nouvelles responsabilités, apprennent sur eux et sur les autres. Avec elles, c’est un ensemble d’actions éducatives qui se mettent en place.

Au départ, il n’y avait rien, ou si peu. Un espace oublié du site qui s’était rempli. Quand le projet est né, il a fallu vider ! « On a sorti une tonne de déchets avec les jeunes, un gros chantier collectif. Et ils ont pu fabriquer des barrières à l’atelier ». Les ponettes, après une première vie en centre équestre, ont été confiées par l’association Les Sabots du Coeur. Le projet « Petite Ecurie » est lancé.

Ce projet est animé par Anne-Sophie Leroy, éducatrice spécialisée et monitrice équestre diplômée. Parmi les adolescents les plus impliqués, il y a Nino, et ce n’était pas gagné ! « J’avais peur au début, je restais de l’autre coté de la barrière. Mais j’ai assisté aux soins et j’ai vu qu’elles n’étaient pas méchantes ! Maintenant , il n’y a pas de problème. Je leur donne à manger, je change la paille, et puis surtout, je vais me promener avec. »

Ces promenades sont un bon exemple de l’impact de l’animal. Le regard des passants n’est pas le même, et celui des ados non plus. Le poney est une aide, Madelina le reconnait : « Les ponettes, il faut leur parler et du coup, ça m’aide à parler aux autres, à ma mère par exemple ». Une aide à la parole mais pas seulement, au langage corporel aussi, le poney y est très sensible. Quand on est dans l’enclos, il faut être calme, travailler sa posture, éviter les gestes brusques.

Pour Anne-Sophie Leclerq, il y a une vraie différence depuis qu’elles sont là « Bien sûr il y a eu l’effet de la nouveauté au début. Mais pour beaucoup, et il n’y a pas de différences entre les filles et les garçons sur ce point, c’est une motivation pour se lever le matin, venir voir les ponettes, comment elles vont. On arrive à les faire décrocher des écrans par exemples, les balades en foret sont tout de suite mieux acceptées. Avec ces ponettes, on ouvre des portes, de nouvelles perspectives. Et ça donne des idées. »

Parmi ces idées, qui deviennent vite des projets, une collaboration avec l’Ephad de la Ville de Phalempin, pour mettre les compétences du SAJ au service des usagers : soins esthétiques, poneys, cuisine peut-être ?

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